[Dossier] – Mois des fiertés 2024 : conseils de lectures

L’an dernier, j’avais rédigé un article centré sur les lectures mangas tournant autour de la thématique LGTB+ et/ou incluant une personne queer. Ayant découvert de nouvelles œuvres, me revoilà avec un nouvel article (qui sait, un jour, je le ferais sur les jeux vidéos ou des romans pour varier). Au vu du climat actuel en France, je trouve que c’est encore plus important d’honorer le Mois des fiertés face à un parti politique qui souhaite la destruction des personnes queer. J’espère que l’article vous plaira. Comme pour le précédent, vous pouvez retrouver la liste de toutes les œuvres citées à la fin.

C’est un trope souvent utilisé dans les romances : des ami.e.s de longue date finissent par remarquer, à la longue, qu’ils éprouvent envers l’autre des sentiments bien différents de la simple camaraderie. Dans certaines œuvres que j’ai découvertes, le trope est utilisé pour mentionner un sentiment qui n’est ni de la simple amitié, ni de la romance. Les deux personnages sont liés par une force différente, difficile à caractérisé dans notre société actuelle puisqu’aucun terme n’existe. C’est pourtant un cas éprouvé par nombre de personnes asexuelles et aromantiques qui peuvent être très proches d’autres individus sans éprouver d’attirance sexuelle, ni se ranger dans la case « couple ».

Ce n’est pas toujours clairement déterminé comme tel, faisant davantage appel à un sous-texte ou laissant le lecteur en tirer ses propres conclusions.

En tout cas, pour avoir lu le premier tome de Vies d’ensemble, j’en suis arrivée à la conclusion que Takeda et Arita sont soit ace ou aro (voire les deux, ce n’est pas incompatible). Tous deux vivent en cohabitation et partagent quasiment une vie de couple entre les tâches ménagères, les dîners et les préparatifs qui ont mené à la dite-cohabitation.

Pourtant, aucun d’eux ne se définit comme un couple mais sont incapables de se présenter comme simples amis. L’autrice, Fumiya Hayashi, tâche de montrer une relation qui s’affranchit des étiquettes. Ce qui fait que mon avis est purement basé sur de la théorie mais je trouve que cela s’accorde avec cette absence de définition, mais aussi avec le sous-titre de la série en français Au-delà des mots.

Ocean Rush, s’il centre son propos sur le cinéma et la passion qu’elle suscite chez Umiko une vieille dame, se permet un aparté sur l’asexualité. Un des personnages se questionne sur Kai, un étudiant qui ne semble pas s’attacher aux gens comme la société le définit. Le terme « asexuel » est mentionné et la jeune femme va même mener quelques recherches sur le net. C’est l’occasion pour l’autrice, John Tarachine, de faire la leçon aux idées préconçues. Umiko lâche, étourdie, qu’elle n’a jamais croisé de personne « comme ça ». Si la réflexion est menée sans animosité, elle est corrigée par son interlocutrice qui lui fait comprendre que les personnes queer n’affichent pas forcément leur appartenance. Que ce soit par pudeur ou même, malheureusement, par prudence.

Pour rester dans le thème du « plus qu’ami.e.s », je pourrais citer Ash et Eiji de Banana Fish tant ce qui lie ces deux adolescents va au-delà de toute définition prosaïque. Je ne saurais affirmer à 100% qu’ils soient ace et/ou aro tant cela relève plus de l’analyse mais cela me permet de caser la série dans l’article. (Tricherie à demi)

Néanmoins, il existe bien des œuvres dévoilant des amitiés évoluant en relation romantique. Entre nos mains de Battan présente Makimura et Midori qui se recroisent adultes.

Toutes deux étaient très proches au temps du lycée, et même en couple. Toutefois, la pression sociale les pousse à croire que ce n’était là qu’une affection passagère, rien de sérieux. Adultes, chacune tente de se glisser dans le moule. Si Midori est en relation avec un homme et enceinte, elle n’est pourtant pas heureuse. Makimura, elle, n’a cessé de penser à son premier amour et vit mal d’intérioriser toute cette affection afin d’être « normale ».

Chaque interaction entre les femmes démontre combien la passion est toujours là et combien est pesant le poids d’une société hétéronormée. Aimer une personne du même sexe n’est pas, et ne sera jamais, « une mode ».

Hidamari Ga Kikoeru nous projette durant les années étudiantes en compagnie de Kôhei, malentendant. Un handicap qui le hante, qui plombe ses interactions (les gens se lassant vite de répéter parce qu’il a mal entendu) sans compter les raccourcis qu’il subit, les gens le considérant sourd. Sa rencontre avec Taichi, un autre étudiant, va lui apporter un camarade mais aussi l’ouvrir à l’amour. La série va les suivre durant leur vie étudiante mais aussi entamer leur début dans la vie active, ainsi que l’évolution de leur relation sans compter le handicap de Kôhei et les angoisses qui vont avec (comme la peur de devenir sourd).

Nos rendez-vous gourmands se déroule durant le confinement dû au Covid. En tant que commercial, Akira doit tout de même continuer son travail et reçoit de la nourriture de la part de ses clients en guise de remerciement. Ne sachant pas cuisiner, il les apporte à Kôji, un ami fin gourmet. Mais c’est aussi une parfaite excuse pour passer un moment envers une personne qui lui est chère. Une jolie tranche de vie où les sentiments naissent autour d’un bon repas. Après tout, pour toucher le cœur d’un homme, ne faut-il pas passer par son estomac ?

Si au sein de Saiyuki, il existe des interactions jouant sur l’ambiguïté, il en est une quasiment officielle au sein de Gaiden.

Kenren et Tenpou sont d’amis de longue date, pouvant passer de longs moments ensemble dans la bibliothèque de ce dernier. Les deux se soutiennent régulièrement et jouent même sur l’ambiguïté de leur relation, se présentant comme mariés pour voir les réactions des autres.

C’est un peu de cette façon que Sanae et Minoru se sont rapprochés, en s’invitant dans des cafés et en dégustant des sucreries alors qu’ils sont pleinement adultes (dont un quadragénaire). Les deux héros de Old Fashion Cupcake continuent leur vie de couple dans la suite mais s’interrogent aussi sur le regard des autres et les retombées de leur intimité dans le domaine du travail.

Sanae fait face à l’étape du outing auprès de ses collègues devenus des amis de longue date avec la crainte du rejet qu’une telle révélation peut engendrer. Des situations qui sont encore nombreuses même si, un peu d’espoir demeure lorsqu’on voit des réactions plus positives et des soutiens naître spontanément même hors de la communauté queer.

C’est un peu de cette façon que Sanae et Minoru se sont rapprochés, en s’invitant dans des cafés et en dégustant des sucreries alors qu’ils sont pleinement adultes (dont un quadragénaire). Les deux héros de Old Fashion Cupcake continuent leur vie de couple dans la suite mais s’interrogent aussi sur le regard des autres et les retombées de leur intimité dans le domaine du travail. Sanae fait face à l’étape du outing auprès de ses collègues devenus des amis de longue date avec la crainte du rejet qu’une telle révélation peut engendrer. Des situations qui sont encore nombreuses même si, un peu d’espoir demeure lorsqu’on voit des réactions plus positives et des soutiens naître spontanément même hors de la communauté queer.

Si Goodnight, I Love you... concentre son propos sur le voyage et le deuil qu’opère Ozora suite à la mort de sa mère, John Tarachine en profite toujours, comme dans Ocean Rush, pour mentionner les minorités. Ici, Ozora est hébergé un temps par son frère, Daichi, qui est en couple avec un autre homme. Le couple vit d’ailleurs en France. Détail mais j’ai apprécié que l’époux de Daichi soit loin de tout stéréotype de beauté et soit un gros nounours (qui prépare des boissons chaudes pour réconforter, c’est adorable !)

Sous couvert d’une série axée sur l’humour, tout en traitant de l’anxiété sociale, Komi cherche ses mots propose des personnages queers variés. Je pense notamment à Najimi, personnage genderfluid qui se définit tour à tour comme féminin et masculin selon ses désirs du moment. Ne lisant pas en japonais, je ne peux pas dire par contre si, en langue originale, c’est toujours le cas ou si le personnage utilise le neutre.

On a aussi Katai, un grand gaillard qui a les allures d’une racaille mais est tombé amoureux d’un de ses camarades de classe, Tadano. L’œuvre joue souvent avec les codes de la romance pour souligner les sentiments de Katai qui se conduit comme une jeune fille amoureuse.

Colette mémoires d’une maison close de Moyoco Anno aborde frontalement le domaine de la prostitution au sein du Paris du XIXe siècle. Comme l’explique Colette, le lesbianisme est courant au sein des filles de joie. S’il alimente les fantasmes des clients, il est surtout le fruit d’une recherche de refuge. Alors que leurs corps ne sont rien de moins que des marchandises, les filles se rapprochent et vont épancher leurs douleurs dans les bras d’une camarade, voire trouver de l’amour alors qu’elles ne font qu’incarner un rôle auprès de la clientèle. C’est le cas de Colette, aussi bien éprouvée par son travail que par le dédain de l’homme qu’elle aime et dont la vie dispendieuse l’a mené à la prostitution.

Devenir enfin moi-même est un manga autobiographique de Yûna Hirasawa où l’autrice relate le parcours aussi bien administratif que chirurgical pour mener sa transition physique.

Si les faits se déroulent au Japon avec des étapes administratives propres au pays, les questionnements de Hirasawa dépassent toute frontière. L’autrice a souhaité partager son expérience pour informer mais aussi guider ceux et celles qui souhaitent franchir ces étapes. Un parcours à la fois admirable mais aussi rude.

Hirasawa a mené son opération en Thaïlande ce qui implique un éloignement physique de ses proches et des interactions parfois alourdies par la barrière de la langue.

Mais aussi qui peuvent briser les barrières comme cette infirmière qui lui tient la main, alors qu’elle souffre d’une complication post-opératoire. Un geste simple plus éloquent que les mots.

Au sein des mangas, plusieurs oeuvres ont volontairement changé le genre d’un personnage pour en faire un ressort comique ou questionner, en sous-texte, sur la transidentité. Ranma 1/2 est ainsi très connu pour la malédiction touchant Ranma qui devient femme au contact de l’eau froide (et inversement avec l’eau chaude). Une situation qui va amener le personnage à se retrouver imbriqué dans des relations amoureuses et quiproquos de toutes sortes. Quand ce n’est pas Ranma qui use de la malédiction à son avantage : s’il se dit viril, il n’hésite pas à user de son apparence féminine pour manipuler d’autres individus ou s’attirer les bonnes grâces.

Kashimashi va utiliser le coup de l’extra-terrestre (un thème utilisé dans les mangas romantique de l’époque). Hazumu, lycéen, se fait écraser par l’ovni par incident. L’alien le ressuscite mais reconstitue son corps comme celui d’une fille. Hazumu va vivre sous cette identité et devenir ami avec Yasuna, la fille qu’il l’aime et qui la rejeté au début de la série. S’y ajoute Tomari, amie d’enfance de Hazumu. Un triangle amoureux va se former questionnant sur les sentiments des trois lycéennes qui se demandent si elles doivent suivre leurs sentiments malgré qu’elles soient du même sexe. A noter que Yasuna est infligée d’un mal qui l’empêche de visualiser les visages des garçons, ce qui complique ses interactions avec eux.

Adaptant Dracula de Bram Stoker à sa manière, Shini’ichi Sakamoto interroge à nouveau sur le genre comme il l’avait déjà fait dans Innocent via le personnage de Mary. Sous sa plume, Lucy n’est plus seulement une jeune femme. Elle vit le jour en tant que Luke, étudiant d’une prestigieuse école et masquant son affection pour son camarade Arthur. Tout comme dans le roman, Luke/Lucy est aimé par d’autres personnages, à savoir Quincey Morris et John Seward. Dans le manga, ils sont camarades étudiants et masquent leur affection pour leur ami du mieux qu’ils peuvent. L’école a déjà connu des cas de couple entre étudiants qu’elle veille à masquer pour ne pas entacher sa notoriété. La nuit, Luke devient Lucy, une jeune fille qui se libère de tous les carcans et va se confier auprès de Mina, unique étudiante féminine. L’auteur présente un personnage aux identités genrées bien distinctes et dont Lucy va prendre le pas sur Luke puisque, touchée par Dracula, c’est la partie « vampire » et donc nocturne du personnage qui s’assume davantage. Est-ce que grâce à Dracula, Lucy va pouvoir vivre pleinement, même au grand jour ?

Se définir ne se fait pas en quelques jours et peut prendre des années, cela dépendant aussi de notre prise de conscience de notre identité. Au sein de Kowloon Generic Romance, des personnages tentent de se définir, se refusant parfois à redevenir comme avant, à l’image du couple de Entre nos mains, comme s’il existait un avant et un après.

C’est le cas de Siu Hak. Si on la rencontre sous les traits d’une jeune demoiselle toujours vêtue de robes à froufrous, on découvre que, des années après, c’est devenu un grand gaillard. Si Siu Hak apprécie toujours les dentelles et colifichets, il s’est débarrassé de tous ces vêtements, jugeant que son physique n’est plus adapté. Siu Hak est-il un personnage trans ? En tout cas, il trouvait un certain attrait dans le travestissement qu’il se refuse désormais. Il me fait songer à Ritsu de Fruits Baskets qui se sentait pleinement lui-même qu’habillé en femme.

Autre personnage cherchant à se définir dans la série : Miyuki Hebinuma. On apprend au détour d’une visite médicale que l’homme est atteint d’hermaphrodisme puisqu’il possède les organes génitaux masculin et féminin.

Malgré cela, Miyuki se genre au masculin mais semble avoir du mal avec l’idée d’être stérile. Sa rencontre avec Guen, un partenaire du soir, aurait pu s’arrêter là. Néanmoins, Guen s’y attache au-delà de l’hermaphrodisme de Miyuki et l’accepte, quel que soit le genre par lequel il se définit.

Histoire de rappeler que la transidentité n’est pas un évènement récent (n’en déplaise aux détraqueurs), Kazuya Minekura en use dans son adaptation du roman Le voyage vers l’ouest, qu’est Saiyuki. Le personnage de Kanzeon Bosatsu reprend la figure issue du bouddhisme Guanyin. Si c’est une figurine masculine en Inde, elle est devenue figurine féminine en Chine et Asie de l’Est. Minekura décide d’en faire un personnage hermaphrodite dans son œuvre, conciliant ainsi toutes les visions existantes.

Si un personnage trans est présent au sein du casting de Eclat(s) d’âme, le manga embrasse plusieurs représentations queer. Je vous laisse (re)lire l’article que j’avais dédié à la série mais sachez que l’auteur.e présente aussi bien des personnages lesbiens, gays, que asexuels. Je me dois d’ailleurs d’évoquer une autre de ses séries, lue en parallèle de la rédaction de cet article. Nos c(h)oeurs évanescents nous fait suivre une chorale de collégiens, thématique permettant d’aborder cet instant aussi bouleversant que fugace qu’est la puberté.

Mais c’est aussi une période où l’on cherche à définir son identité et Mito en est conscient.e. Le personnage se genre au masculin dans son for intérieur, au féminin devant ses camarades. Iel n’aime pas porter des jupes ou accessoires dit mignons, mais ne se voit pas comme un garçon. Yûki Kamatani aborde la dysphorie du genre et la non-binarité à travers Mito, offrant aussi des clés à tout.e concerné.e (l’auteur.e est x-gender et est donc bien placé.e pour aborder le sujet). Le déclic viendra à Mito de la part d’un tiers qui se joue des codes, refusant que les autres le définissent à sa place. C’est à chacun.e de trouver sa propre identité.

L’article se basant uniquement sur mes lectures et celles de mon conjoint Yuutsu, il manque bien évidemment des œuvres. Je vous invite à compléter avec vos propres propositions que ce soit en commentaire ou en retweetant/partageant sur les réseaux sociaux. Créons ainsi une chaîne de partage et de recommandations, exploitez-même d’autres supports que les mangas si le cœur vous en dit.

Pour rester dans le positif, je ne me suis pas attardée sur les représentations caricaturales et même problématiques que j’ai pu croiser. Sans quoi j’aurais mentionné Maid Sama qui contient un personnage lesbien. Pour résumer brièvement, ce personnage est une enseignante qui tombe amoureuse de l’héroïne (lycéenne et donc mineure). Histoire d’en rajouter une couche, on apprend que, enfant, elle séduisait des femmes adultes… Je reviendrais à son sujet plus à propos dans un article dédié à Maid Sama. C’est la preuve que certaines représentations sont mal effectuées, que ce soit hier ou aujourd’hui. Il y a toujours beaucoup de travail à mener sur ce plan là même si, petit à petit, les choses changent (et espérons, pour le mieux).

  • #DRCL de Shin’ichi Sakamoto. Série en cours avec 4 tomes (au Japon) chez Ki-oon. Le tome 3 est prévu en octobre en France.
  • Banana Fish de Akimi Yoshida. Série complète en 10 tomes chez Panini.
  • Colette mémoires d’une maison close de Moyoco Anno. One-shot disponible chez Pika.
  • Devenir enfin soi-même de Yûna Hirasawa. One-shot disponible chez Glenat.
  • Eclat(s) d’âme de Yûki Kamatani. Série complète en 4 tomes chez Akata.
  • Entre nos mains de Battan. Série complète en 3 tomes chez Akata.
  • Goodnight, I love you de John Tarachine. Série complète en 4 tomes chez Akata.
  • Hidamari Ga Kikoeru de Yuki Fumino. Série en cours avec 8 tomes chez Hana.
  • Kashimashi de Yukimaru Katsura et Satoru Akahori. Série complète en 5 tomes. Plus commercialisée.
  • Komi cherche ses mots de Tomohito Oda. Série en cours avec 32 tomes (au Japon), 13 en France. Disponible chez Pika.
  • Kowloon Generic Romance de Jun Mayuzuki. Série en cours avec 9 tomes chez Kana.
  • Nos rendez-vous gourmands de Gengorô Tagame. One-shot disponible chez Akata.
  • Ocean Rush de John Tarachine. Série en cours avec 6 tomes (au Japon), 5 en France. Disponible chez Akata.
  • Old fashion cupcake de Sagan Sagan. Série complète en 2 tomes chez Akata.
  • Ranma 1/2 de Rumiko Takahashi. Série complète en 20 tomes chez Glenat.
  • Saiyuki de Kazuya Minekura. Série complète en 9 tomes. Plus commercialisée.
  • Vies d’ensemble de Hayashi Fumiya. Série en cours avec trois tomes, dont le second sort en France en juillet. Disponible chez Naban.

2 commentaires sur “[Dossier] – Mois des fiertés 2024 : conseils de lectures

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  1. Comme tu le sais, même si j’ai quelques connaissances, je reste « profane » en matière de mangas, et c’est un plaisir de lire un article aussi documenté. Les mangakas ont l’art d’aborder ces questions sous des angles vraiment originaux. Je suis particulièrement intéressée par les mangas parlant plus ou moins de genre et de transidentité. Lequel me conseillerais tu en premier ? Encore merci et bon mois des fiertés à toutes et à tous !

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    1. Merci beaucoup, surtout que je nous considère comme deux gros lecteurs sans être pour autant des professionnels du domaine (il y a vraiment des gens bien plus qualifiés).

      Si tu cherches des mangas traitant du genre, je peux que conseiller Eclat(s) d’âme qui aborde le sujet en plus de la sexualité et des normes mises en place par la société. L’auteur.e, Yuhki Kamatani, étant X-gender, j’ai ressenti que le sujet lui tenait à cœur (et en plus elle l’aborde à nouveau dans une autre de ses œuvres, « Les c(h)oeurs évanescents » à travers un personnage). Et je t’avoue que je suis très touchée par son sens de la métaphore.

      Sinon, plus biographique, « Devenir enfin moi-même » de Yûna Hirasawa qui profite de son expérience personnelle d’opération de transition pour aborder le sujet dans sa globalité avec les démarches administratives, les peurs qu’on peut ressentir durant tout le processus.

      Aimé par 1 personne

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