[Avis] – Ghost Trick: Phantom Detective

  • Développé et édité par Capcom
  • Sortie le 30 juin 2023 sur Playstation 4, XBox One, Switch et PC
  • Prix : 29,99 €

Conditions du test : cet avis est rédigé à partir d’un code fourni par Warning Up et Capcom. L’histoire a été conclue et le platine obtenu.

Le nom de Shu Takumi ne vous dira peut-être rien mais, pourtant, vous avez déjà du entendre parler de l’un de ses jeux ne serait-ce que la licence Ace Attorney qui a eu son succès en France et dont des épisodes jusqu’ici exclusifs au Japon arrivent en Occident. Mais Shu Takumi a aussi à son actif Ghost Trick: Phantom Detective, un jeu de puzzle et d’enquête. Sorti originellement sur Nintendo DS en 2010, l’opus revient dans une version remaster treize ans après.

Les aventures du détective fantôme

Notre personnage se réveille après sa mort. Son cadavre est vautré au sein d’une décharge et une jeune femme est tenue en joue par un tueur à gages. On a connu meilleur lendemain de soirée bien arrosée. Sissel, ainsi se nomme notre défunt protagoniste, a droit à quelques explications de la part d’un autre spectre, Ray errant dans les environs. Il ne peut pas revenir à la vie mais il dispose du « pouvoir des morts » dont les capacités pourraient l’aider. Car Sissel souhaite retrouver la mémoire, ainsi que son identité. Sauf que Ray lui stipule qu’il n’a que jusqu’à l’aube pour cela, car une fois le soleil levé, Sissel disparaitra. De plus, selon Ray, cette nuit est très importante.

Sissel se retrouve ainsi embarqué dans une histoire entrecoupée de moult rebondissements mais qui semble lié à lui. En effet, la jeune femme en danger, prénommée Lynne, avait rendez-vous avec lui ce soir-là dans la décharge. Elle est probablement détentrice d’indices sur l’identité de Sissel.

Etant un fantôme, Sissel ne peut pas converser avec les vivants mais ses pouvoirs agissent sur le monde matériel. En prenant possession d’un objet, Sissel interagit avec comme ouvrir des portes, bouger un treuil ou encore actionner les pédales d’un vélo. Chaque scène va devenir un puzzle que Sissel doit résoudre pour prêter secours aux vivants. Mais ce n’est pas tout ! Un cadavre s’avère aussi utile puisque Sissel peut revenir quatre minutes avant la mort de la victime afin de sauver cette dernière.

Afin de passer d’une scène à une autre, l’esprit de Sissel se glissera au sein des lignes téléphoniques infiltrant ainsi des appartements, parc, restaurant mais aussi une prison.

Le jeu introduit les mécaniques par des phases tutoriels qui aident à se les approprier. Sans compter que Sissel et d’autres personnages glissent des commentaires pour aiguiller le joueur. La touche R1 permet un retour en arrière si jamais une erreur a été commise. Car, parfois, l’action doit être exécutée en un temps rapide. Le sauvetage des âmes se déroule en quatre minutes réels. Néanmoins vos actions (nommées aussi « tours fantômes ») figent le temps du monde matériel.

D’autres mécaniques viendront s’ajouter via Missile, un adorable loulou de Poméranie, dont les pouvoirs sont différents de Sissel. Missile échange deux objets de même forme, un atout qui sera très utile, vous amenant à basculer de Sissel à Missile pour réussir.

La difficulté du jeu n’est jamais très haute et tient surtout de l’observation et d’une suite d’actions à accomplir soit dans un sens, soit dans un temps donné. Si vous ratez, vous recommencez au dernier point de destin modifié.

Une jolie patine pour un vieux titre

Qui dit remaster, dit quelques modifications pour rendre l’expérience agréable, même bien des années après. Une étape qu’avait sauté Tales of Symphonia et qui m’avait laissé sur le carreau, m’empêchant de profiter de l’expérience. Ghost Trick étant sorti originellement sur console portable, le remaster conserve le format 4:3 avec un fond derrière rappelant certains portages Rom de vieux titres. C’est dommage de pas l’avoir en 16:9 mais cela aurait pu pâtir sur la qualité visuelle.

L’animation et le visuel restent très clairs et d’une grande fluidité avec des teintes plus colorées pour rendre le titre plus attrayant. Les compositions musicales de Masakazu Sugimori (connu aussi pour son travail sur Ace Attorney) ont été remixées, proposant une OST très agréable. L’écriture est aussi drôle que dans Ace Attorney avec des personnages caricaturaux, mais aussi des moments touchants. La traduction française fait honneur au script permettant de profiter des jeux de mots et de réparties cinglantes.

Réussir des niveaux et obtenir des trophées accorde des récompenses comme débloquer de nouvelles images dans la galerie pour profiter d’artworks et concept arts. S’ajoute à cela l’OST complet (remixé et original) mais aussi des puzzles à résoudre.

Aparté sur les trophées

Une liste qui propose juste quelques actions annexes mais sans délayer l’expérience plus qu’il ne faut : voilà ce que propose Ghost Trick. Certains niveaux seront à réussir sans le moindre échec alors que d’autres réclament de les rater pour assister à des scènes cachées. Tout niveau pouvant être rechargé à loisir vous ne manquerez rien. Après avoir conclu l’histoire, vous aurez accès aux Ghost Puzzle, des taquins qu’il faudra réussir en format 5×5. A cela s’ajoute une accumulation d’actions que vous pouvez réaliser en rechargeant des niveaux : effectuer 444 tours de fantômes et échanger 44 fois des objets.

En résumé

Le remaster de Ghost Trick permet de profiter d’un jeu d’énigmes dont l’univers est bourré d’humour. On pourra juste reprocher un final qui accumule les plot twist, rendant certaines révélations un peu tirées par les cheveux. Selon votre affinité avec le genre, Ghost Trick vous occupera douze à quinze heures, une durée parfaite pour ne pas rendre le titre rébarbatif.

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