[Avis] – Banana Fish

  • Œuvre de Akimi Yoshida
  • Série terminée en dix tomes (édition deluxe), éditée chez Panini
  • Prix du tome : 16,99 €

Trente-huit ans après, une œuvre peut-elle conserver toute sa force émotionnelle ? Je considère qu’il existe des œuvres intemporelles dont la teneur demeure toujours d’actualité et que des adaptations peuvent encore souligner toute la force en modifiant l’époque tout en conservant le message premier. Mais il y a aussi celles qu’on peut conserver telles quelles et qui manifestent toute leur force évocatrice.

Banana Fish fait partie des œuvres que je voulais lire avec Yuutsu, si fréquemment empruntée à la médiathèque qu’on s’était pratiquement résignés à faire une croix dessus. La patience a finalement été victorieuse et les dix tomes dévorés alors que je craignais de ne pas pouvoir respecter le délai d’emprunt (sacré chargement en ramenant les dix tomes d’un coup).

Après lecture, je comprends que l’œuvre soit considérée comme culte, et même un classique tant les messages véhiculés sont toujours percutants (et même actuels). L’oeuvre avait refait parler d’elle via son adaptation anime par le studio MAPPA en 2018 dont je n’ai vu que quelques extraits (et dont j’avais entendu les openings et endings).

Opening de la première saison pour se mettre dans l’ambiance.

La scène servant de prologue à Banana Fish se déroule en pleine guerre du Vietnam. Un escadron profite d’une pause bien méritée pour échanger sur le conflit, scène assez typique où chacun se relâche (après tout la plupart ne sont que des civils ramenés ici par la conscription). L’un d’eux saisit soudainement une arme et mitraille ses camarades. Au sein du charnier, un soldat finit par immobiliser l’homme qui, hagard, prononce les mots « Banana Fish. »

Banana Fish va être la moelle épinière du début de la série, une drogue dont les effets marquent à vie leur victime. Le soldat du début se nomme Griffin et ne s’est jamais remis de ce qu’il a inoculé ce jour-là au Vietnam. Immobilisé dans un fauteuil, il ne semble même plus avoir conscience de son environnement. Son frère cadet, Ash, s’occupe de lui tant bien que mal.

Au sein de New York, Ash Lynx a réussi à se faire une place, meneur d’un gang et respecté par les autres groupuscules. Son bras droit n’est autre que Shorter, chef de la bande sévissant à Chinatown. La position de Ash ne s’est pas constituée sans douleurs, ni sacrifices. Le parcours même du personnage est un long chemin pavé de sang et de larmes et qui n’aura de cesse de l’être.

Plus jeune, Ash a été victime d’un réseau pédophile devenant une « petite star » du porno infantile. L’adolescent (désormais âgé de 17 ans) en a conservé des stigmates, refusant toute approche physique de la part d’un homme adulte. Avec le temps, l’enfant est devenu un jeune homme à qui on a appris à se battre, gagnant sa place en appliquant les règles des gangs et en se faisant respecter en insufflant la peur. Ash se bat aussi bien au corps à corps qu’avec un magnum entre les mains, autant d’armes qui lui permettent de ne plus être une victime.

Malgré tout, il reste prisonnier de certains individus comme Dino Golzine. Membre de la mafia corse, l’homme a profité de Ash pour, finalement, tenter de l’exploiter en tant qu’héritier de son empire criminel. Car Ash est doté d’un QI de plus de 180. Dino Golzine veut « dresser » Ash qu’il voit come une bête sauvage dont la puissance, s’il la contrôle, créera un être démoniaque dénué de toute morale, un parfait héritier qui fera prospérer ses affaires.

Le plan aurait pu arriver à son terme au bout d’un certain nombre d’années s’il n’y avait pas eu deux éléments. Que Dino Golzine soit, lui aussi, intéressé par le Banana Fish (mais dans le but d’en faire une arme) et l’arrivée d’Eiji.

Originellement athlète très doué en saut à la perche, le jeune homme a subi une blessure qui l’empêche de s’adonner au sport. Il en résulte une profonde dépression que Shunichi Ibe tâche de résoudre en faisant du jeune homme son assistant en photographie et en le menant avec lui à New York. Si on comprend que les deux Japonais se connaissent depuis un moment, leur rencontre est explicitée au sein d’un récit annexe, « Fly boy in the sky » disponible dans le tome 10.

En voulant approcher les gangs de New York pour en concevoir un reportage, Shunichi et Eiji vont croiser la route de Ash. Loin d’être inquiets face à ces adolescents plus jeunes que lui (Eiji a dix-neuf ans), le Japonais va se rapprocher, vouloir observer les armes portées à la ceinture lui qui vient d’un pays où le port d’arme est interdit. Eiji fait preuve d’une candeur qui le rend presque plus jeune que ses comparses, ce qui lui confère une aura de pureté. Tout simplement parce qu’il a vécu une jeunesse classique faite de cours et d’espoirs, là où ses camarades américains ont du grandir très vite face aux horreurs accomplies par leurs aînés sur eux.

Souvent défini comme « pur » par Ash lui-même, Eiji n’est pas pour autant un simple faire-valoir. Sa candeur et sa gentillesse vont lui permettre de se rapprocher de Ash. Pour une fois, ce dernier croise la route de quelqu’un qui l’aide et le soutient sans rien attendre de lui en retour. Quelqu’un pétri de bonnes intentions qui ne veut pas l’utiliser comme arme de destruction ou simple objet. Au contact de Eiji, Ash revient Aslan, un gosse attaché à son grand frère et qui a peur des citrouilles.

Tandis que l’intrigue autour de Banana Fish se déroule, Akimi Yoshida montre combien le lien entre Ash et Eiji se développe à travers quelques scènes fortes en intensité émotionnelle. Ash et Eiji se conduisent entre eux à la fois comme des frères, des amis, des colocataires, des amants… Leur relation ne prendra jamais aucun penchant sexuel, ni même d’embrassade. C’est à la fois platonique sur le plan physique et d’une intensité émotionnelle palpable. Et cette tension l’autrice la souligne avec sa mise en scène qui permet de conférer tout le poids du lien en image, plus évocatrice encore que les mots.

Victime d’un ennemi qui a abusé physiquement de lui, Ash repousse la main d’un allié en hurlant. L’adolescent tremble, revivant son traumatisme. Sans un mot, Eiji prend Ash dans ses bras. Les tremblements se calment jusqu’à disparaitre comme si Eiji avait le pouvoir d’absorber les craintes de Ash. Plus d’une fois, le chef de gang ne se détend qu’au contact de Eiji, lui si habitué à demeurer sur le qui-vive en permanence, en repoussant ses limites physiques. C’est justement au contact de Eiji que Ash est le plus vulnérable car il abaisse toutes ses défenses. Shunichi le remarque en observant le duo rire ensemble. Ash se montrait alors souriant. Mais dès qu’il remarque qu’il était observé, Aslan disparait pour laisser place à Ash, son visage fermé et sa posture défensive.

Âme sœur est, je pense, le terme le plus approprié pour définir la relation qui lie Eiji et Ash. Le terme « âme » revient même plusieurs fois entre eux, dont de la part de Eiji : « Une part de mon âme sera toujours auprès de toi ». Lors d’une scène se déroulant au sein de l’avant-dernier chapitre, Ash annonce que, même s’il ne peut vivre dans le même monde que Eiji, il peut toujours penser à lui. Au sein de l’épilogue, un personnage viendra poser ses propres mots sur leur relation alors que quelqu’un lui demande s’ils étaient amants. « Ils étaient plus que ça, même si leurs mots étaient parfois proches de l’amour ».

Si j’apprécie Ash et Eiji, je n’arrive pas à les définir comme personnages préférés chacun séparément. Je n’arrive pas à les dissocier tant ce qui les unit dépasse tous les codes habituels, montrant deux personnes si attachées l’une à l’autre. J’admire Akimi Yoshida d’avoir créé un lien aussi intense sans recourir aux codes habituels de la romance que sont les embrassades, par exemple. Je ne peux pas résumer ce lien à de simples amis, ou à des amoureux. Ce sont des âmes soeurs, marquées à jamais par leur vécu commun.

Si Banana Fish marque par la liaison entre Ash et Eiji, la série comporte d’autres personnages mémorables, dont des antagonistes odieux mais pas que. Ash ne compte pas que des ennemis dans ses rangs et heureusement pour lui. D’autres croisent sa route, évoluent à ses côtés et laissent même une marque un tant soit peu positive dans leur sillage. Pour parler d’eux, je laisse la place à Yuutsu pour cette partie puisque ce sont, rien de moins, que ses personnages préférés.

Le parcours de Sing Soo-Ling est intimement lié à cette scène déchirante.

Membre du gang de Chinatown, le jeune garçon de quatorze ans se voit propulsé au rang de chef après la mort brutale de son prédécesseur. Ce dernier n’est autre que Shorter, ami de longue date de Ash. Et pourtant c’est ce dernier qui a tué Shorter, acculé dans un piège dressé par ses ennemis.

La découverte de la mort de Shorter aurait pu amener Sing à être un ennemi supplémentaire sur le chemin de Ash. Car les gangs respectent plusieurs règles dont celle de réclamer un duel à mort si une faute grave a été commise, comme tuer un allié.

Et Sing a beau être un gosse, il est très attaché aux principes. C’est cette ferveur qui va l’amener à vouloir comprendre la mort de Shorter pour ne pas sombrer dans une aveugle revanche. Ce sera Eiji qui va lui expliquer ce qui est arrivé ce jour-là, permettant à Sing de passer outre sa colère et devenir un allié pour Ash. Sans pour autant remplacer Shorter (l’autrice souligne bien que chaque personnage ne peut pas remplacer un autre), Sing devient un soutien. Et inversement.

Sing souffre continuellement de sa place de boss, sachant très bien qu’il doit se montrer ferme bien plus que les autres au vu de son jeune âge. Il tâche aussi d’éviter toute violence malvenue, tout en étant conscient de ses limites. Il admire la puissance de Ash, capable de calmer un début de révolte en quelques mots. C’est seulement auprès de Ash qu’il confie ses inquiétudes au sujet de son rôle, peur que Ash a lui-même connu mais appris à vivre avec.

Sing m’a aussi beaucoup plu dans ses interactions avec Yut-Lung Lee. La famille Lee domine Chinatown à New-York et, par extension, tout le réseau criminel chinois. Comme le précise Shorter, ses propres parents lui ont appris à respecter la famille Lee, à l’image de vénérables ancêtres à qui l’on doit offrir sa vie, si nécessaire. Sauf que la famille Lee est loin d’être aussi aimable que ce que l’on raconte. Yut-Lung lui-même haït la dynastie dont il est issu, n’ayant jamais accepté que ses frères tuent sa mère et usent de lui comme un vulgaire pion.

Là où Ash dirige sa rage vers la résolution de l’affaire du Banana Fish, Yut-Lung ne recherche que la destruction des Lee, femmes et enfants compris. Il est même sous-entendu que Yut-Lung se tuera en dernier afin de ne plus laisser aucun Lee sur Terre. En tant que boss de Chinatown, Sing a des comptes à rendre à Yut-Lung. Néanmoins, le garçon n’hésite pas à s’opposer à son supérieur, refusant de suivre ses méthodes. En apprenant le passif de Yut-Lung, Sing va mieux saisir la psyché de ce dernier tout en lui soufflant l’idée de cesser sa vengeance, déjà dûment accomplie, et d’user de sa position pour aider la communauté chinoise et non plus la soumettre.

Le lien entre Yut-Lung et Sing peut être vu comme un miroir déformé de celui entre Ash et Eiji. Il n’y a ici aucune tension sentimental, mais une inversion des rôles avec un cadet faisant la morale à son aîné. Sing est mature pour son âge, tout en faisant preuve de multiples sarcasmes à l’encontre de Yut-Lung. C’est simple : Sing ne s’abaisse jamais devant son supérieur, osant lui dire les choses en face, au risque de se prendre une gifle (et de la rendre au centuple).

Sing est un personnage comme je les aime, attaché à ses principes, doté d’une sensibilité qui permet de le nuancer. Il m’a d’autant plus touché au sein de l’épilogue « Garden of Light » où il joue un rôle crucial.

Détail amusant, le second personnage qui m’a plu dans Banana Fish forme un duo temporaire avec Sing. De son nom de code Blanca, l’homme est un assassin professionnel. Un pur produit des forces russes qui a connu un entraînement si drastique depuis le plus jeune âge que rares sont les camarades qui sont restés en vie. Ce qui fait de Blanca un individu extrêmement doué, capable de toucher une cible au sniper depuis un autre immeuble.

Blanca est l’une des rares personnes que Ash craint, ayant parfaitement connaissance des capacités de l’assassin. L’autrice dévoile leur première rencontre au sein d’un récit annexe, « Private opinion », disponible dans le tome 10.

Néanmoins, on peut parfaitement comprendre ce qui lie les deux personnages grâce à ce qui est distillé dans le récit. En soit, Blanca a des airs de figure paternelle pour Ash mais aussi de mentor. C’est sous sa houlette que le jeune homme a appris à se battre que ce soit aux poings ou à l’aide d’une arme, sans pour autant jamais égaler son professeur.

S’il est recruté par Dino Golzine pour capturer Ash, Blanca est loin d’être un assassin se pliant à ses supérieurs. L’homme éprouve trop d’attachement envers Ash pour le laisser se faire manipuler, cherchant à profiter de failles pour lui porter secours. Blanca va ainsi changer de patron mais aussi agir en dehors de tout contrat lorsqu’il a su se libérer de ses obligations. En restant obéissant du temps où il officiait à Moscou, Blanca a perdu sa femme, soi-disant tuée par des terroristes. On comprend, en sous-entendu, que depuis l’homme ne supporte plus des institutions comme celle qui l’a forgé (et probablement tué sa femme pour s’assurer sa soumission).

Le caractère de Blanca offre d’ailleurs un profond contraste avec ce qu’on découvre de lui. Akimi Yoshida nous le présente avant tout comme une menace invisible qui effraye Ash. Peu à peu, on discerne un homme d’une profonde bonté malgré sa carrure impressionnante. Il va même donner des conseils à Yut-Lung lorsqu’il est engagé par ce dernier, cherchant à empêcher le cadet des Lee de sombrer dans la haine. Loin de vouloir user de ses talents, Blanca n’est revenu que pour aider Ash et ne souhaite, sinon, que mener une retraite paisible dans une retraite reculée.

Parfois il essaie de partager un petit moment avec une employée mais son patron n’est pas de cet avis.

Même en parlant de quatre personnages de la série, j’ai l’impression qu’on a à peine effleuré Banana Fish. Et, en même temps, tant d’analyses et d’avis ont déjà été faits depuis le temps que la série existe. Que ce soit sur les influences du cinéma américain sur l’écriture même de l’œuvre, de celle de River Phoenix comme modèle pour Ash, des références à Ernest Hemingway (un auteur lu par Blanca et Ash), sur la place de la série dans son époque et que sais-je encore. Je peux que vous conseiller d’effectuer des recherches si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le processus créatif de Akimi Yoshida. Comme cet article de Nostroblog qui analyse la fin du manga avec une nouvelle d’Hemingway (à ne lire qu’après avoir fini l’œuvre !)

Pour ma part, je vais demeurer sur les impressions que m’a laissé la lecture et sur des thématiques qui m’ont marqué par leur traitement dont la destruction de l’enfance. Mais surtout comment l’autrice définit le viol avec des propos qui sonnent toujours aussi juste.

Avant de finir prisonnier d’un réseau pédophile, Ash avait déjà été victime d’un homme alors qu’il se nommait encore Arslan. L’homme tenait un club de foot occupé par des gosses qui ne cherchaient qu’à s’amuser. Ash reviendra un jour avec une expression telle que son père comprend immédiatement qu’il s’est passé quelque chose. Amenant son fils au poste de police, l’homme fait face à une froide administration fermant les yeux sur les actes d’un homme bien haut placé. Le père de Arslan va lui confier une méthode que son fils va garder ancré en lui : laisse-le faire mais, dès que tu le peux, venge-toi. Quelques temps après, Arslan tue son violeur à l’aide du pistolet de son père. Son premier meurtre.

Plus d’une personne va approcher Ash, attiré par son beau visage, pour le soumettre. Ash souligne lui-même que ces gens usent du viol simplement comme un outil de domination, et ce quel que soit l’âge de leur victime. Même en prison, Ash doit faire face à des truands le traitant de « femme » et de « princesse » qui utilisent le sexe comme un marqueur social. Celui qui pénètre domine, celui qui est pénétré subit. Une vision qui fait encore les choux gras des homophobes en 2023 (la fellation est encore vu comme un symbole de soumission).

L’autrice trace d’ailleurs un parallèle avec le viol subi par les femmes, toujours dans cette vision d’un outil de domination.

Afin de faire plier Max Lobo, un homme enquêtant sur le Banana Fish, ses ennemis vont s’en prendre à son ex-femme et la violer. Ils iront même jusqu’à souffler à Max que sa femme était « bonne », rendant explicite le fait d’user du viol comme un outil de destruction.

Ash lui-même subira l’approche d’un de ses ennemis, un mercenaire, qui considère le viol comme l’un des pires actes de torture puisqu’il détruit l’âme.

Lors d’une infiltration dans un club homosexuel, Max Lobo va être très mal à l’aise, peu habitué à ce genre d’ambiance. Il va souffler à Ash qu’il sait maintenant ce que ressent une femme à être perçue que comme un objet de désir sexuel.

Ces passages sont douloureux car l’autrice a su très bien retranscrire le concept du viol comme un outil de destruction. Les scènes ne sont jamais explicitées mais il suffit de quelques gestes et mots pour comprendre. Ce qui veut ne pas dire que Akimi Yoshida boude toute sexualité, bien au contraire. Jessica Randy, l’ex-femme de Max, officie dans un équivalent féminin de Playboy. Sincèrement, je ne sais pas si un tel magazine a existé mais je comprends tout à fait les arguments de Jessica qui n’y voit aucun mal. Les hommes ont bien droit à du fantasme sur papier glacé, pourquoi pas les femmes ? Akimi Yoshida montre aussi un couple qui vit sa passion, et ce sexuellement, en les personnes de Charlie et Nadia, de façon pleinement épanouie (et consentante).

Ce qui est visé et critiqué c’est l’agression sexuelle et ce besoin presque compulsif de vouloir briser l’autre et ce en abusant de son corps. Cela inclut, dans Banana Fish, principalement les enfants et les femmes perçus par leurs agresseurs comme des proies faciles. Jessica mettra du temps mais reprendra sa vie après ce qu’elle a vécu, tout comme Ash qui a du apprendre à vivre avec ces stigmates.

Banana Fish est une œuvre à approcher tout en étant conscient qu’elle est clairement adressée à un public mature. Sachez également que le viol et la pédophilie sont régulièrement abordés ce qui peut déranger à la lecture, surtout selon votre sensibilité sur le sujet. Plus de trente ans après, la série marque par ses personnages brisées, une société dont la corruption continue son chemin aujourd’hui (malheureusement) mais aussi ces instants de grâce où Ash et Eiji redeviennent de simples adolescents. Je reviendrais probablement sur Banana Fish puisque j’ai prévu de lire Yasha, une autre œuvre de Akimi Yoshida qui se déroule dans le même univers.

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