[Chronique] – Lectures du mois de août

Août a été le mois qui a accueilli une partie de mes congés (yeah !) et donc l’occasion de piocher dans ma bibliothèque pour lire certains titres. Cela fait des années que je souhaite faire le tour complet des romans que j’ai cumulés au cours de multiples achats afin de voir si je les conserve ou non (et les lire quand même, depuis le temps !) Du coup les lectures de ce mois-ci ont été assez hétéroclites.

J’en ai profité aussi pour me lancer (enfin) dans la lecture de A sign of affection. Il faut que je lui dédie un article (ça s’ajoute à la longue liste des projets d’articles). Mais la série le mérite tant elle est emplie de bienveillance. Puis ce sera l’occasion de montrer que le shôjo est loin d’être un sous-genre contrairement à ce que disent nombre de détracteurs. De son côté, Yuutsu s’est plongé dans les œuvres de Mari Okazaki, principalement ses one-shots. Une autrice shôjo qui mérite d’être connue (et republiée).

Je dois d’ailleurs toujours rédiger celui sur La danse du soleil et de la lune afin de promouvoir Daruma Matsuura (décidément devenue une de mes autrices préférées).

Black Clover (tome 32)

Edité chez Kazé/Crunchyroll, œuvre de Yûki Tabata

Black Clover est le titre du Jump que je continue de suivre parce que le titre est loin d’être mauvais, assez classique mais pas inintéressant avec des personnages qui marquent aussi bien par leurs caractères que leurs compétences.

On demeure dans un arc empli de combats puisqu’il faut sauver Yami et William, les deux capitaines, et pour cela occire tout ennemi se trouvant sur le chemin. La variété des magies permet à l’auteur de déployer différentes capacités intéressantes visuellement. Nacht a de l’allure avec sa magie des ombres, on ne peut le nier.

Le tome demeure dynamique, laissant place à d’autres personnages que Asta, ce qui fait toujours plaisir. Je ne suis pas forcément friande que seul le protagoniste central ait droit aux feux de la rampe.

Le commando des immortels

Œuvre de Christophe Lambert

J’avais lu le roman il y a des années, il était temps de replonger dedans. Dans une uchronie où les elfes existent, mais vivent retranchés dans des réserves, les Etats-Unis font appel à eux. Pearl Harbor a eu lieu, et les américains souhaitent conquérir la Birmanie. Ils comptent sur les capacités des elfes afin de tenir tête aux troupes japonaises promettant, contre cette concorde, d’améliorer la condition des elfes. Sauf que ces derniers n’acceptent qu’à une condition : qu’un certain Tolkien soit du voyage.

Puisant son inspiration dans les films de guerre, Christophe Lambert propose un récit dans lequel Tolkien se voit confronté à la guerre et va vivre des expériences qui vont nourrir son roman en cours. Connu pour Bilbo le Hobbit, qu’il définit comme un roman pour enfants, l’écrivain tâtonne au sujet de sa grande fresque que va devenir Le Seigneur des anneaux.

Son importance au sein de la troupe militaire ne va se révéler qu’aux derniers chapitres. Le roman n’a rien d’extraordinaire, se pare même de quelques facilités scénaristiques, mais son changement de ton passant du conflit fantasy à l’horreur pure a de quoi prendre aux tripes. Si le roman n’est pas un indispensable, j’ai apprécié son aspect uchronie ainsi que son message final.

Liavek

Œuvre de Megan Lindholm / Robin Hobb et Steven Brust

J’avais acheté le tome car Megan Lindholm (aka Robin Hobb) en est la co-autrice et j’adore son écriture, en particulier sa saga des Aventuriers de la mer. L’œuvre a été rédigé en collaboration avec Steven Brust, chacun d’eux s’orientant sur un personnage jusqu’à ce que les destins se croisent et s’entremêlent. Ce récit fait d’ailleurs partie d’un immense projet, Liavek, où plusieurs auteurs ont collaboré pour concevoir des récits au sein d’un seul et même univers.

Au sein de ce monde, lors de sa date anniversaire, chacun trouve sa « chance », autrement dit peut user de la magie et la lier à un objet pour mieux la déployer. Orpheline adoptée par la tenancière Daril, Kaloo cherche désespérément à connaître son jour et son heure de naissance pour obtenir sa « chance ». Son destin est liée non seulement à L’Ferrti, un sorcier qui va devenir son maître en la matière, ainsi que le comte Dashif, homme d’autorité craint dans toute la ville.

Si je n’ai pas réussi à adhérer à l’écriture de Steven Brust (le premier chapitre m’a fait tiquer avec la façon dont le comte Dashif parle de son ex-épouse), j’ai rapidement retrouvé l’écriture de Robin Hobb. Cette façon qu’elle a de décrire les personnages, exprimer les petits riens comme le charme de la taverne de Daril, l’ambiance portuaire qui n’est pas sans rappeler Les Aventuriers de la mer… J’ai été transportée, tout en me disant « mince, on peut pas en savoir plus sur ce monde ? »

Un roman donc que je conseille aux fans de Robin Hobb car l’ouvrage demeure très bon, avec une Kaloo qui grandit à chaque épisode de sa vie trépidante.

La voie du tablier (tome 8)

Edité chez Kana, œuvre de Kousuke Oono

Le précédent tome ayant été moins à mon goût que d’habitude, j’ai acquis ce tome bien après sa sortie. Ma foi, je trouve que l’humour remonte (ou il m’est peut-être plus accessible ?) En plus j’ai pu tomber sur la version bonus contenant un chapitre supplémentaire, avec pages couleurs. Vu le nombre restant encore dans la librairie que je fréquente, je pense que la série connait moins d’engouement que prévu. Il faut dire que c’est une série comique dont les chapitres se succèdent, sans réelle intrigue, et dont le ton peut ne pas accrocher le public.

Tatsu reste fidèle à sa ligne directrice établie depuis le premier tome et c’est ce qui permet la série de continuer son bonhomme de chemin. Il n’y a que cet ancien yakuza pour comparer le bruit des pop-corns qui cuisent à celui de coups de feu, ou jouer au golf en imaginant être avec son patron de l’époque.

Le chapitre bonus relate un épisode des Pretty Cure, série de magical-girl dont est fan l’épouse de Tatsu. L’épisode reprend tout le concept du genre (transformation, gadgets, ennemis, etc) mais avec ce décalage propre à La voie du tablier. Disons que les Pretty Cure, sous leurs airs de gentilles gamines, ne font pas dans la dentelle.

Reste que j’espère que la série ne va pas trop s’étirer au longueur. On en est à huit tomes et je ne vois pas la série continuer jusqu’à vingt tomes avec cette écriture (ou alors en perdant en qualité).

My Home Hero (tome 15)

Edité chez Kurokawa, œuvre de Naoki Yamakawa et Masashi Asaki

L’arc de la secte demeure toujours aussi intense, pesant que ce soit dans la mise en scène ou les propos tenus par les protagonistes. Le tome s’ouvre sur Kasen, permettant de mieux cerner toutes les pensées qui l’ont accompagné depuis le début du récit. Mais aussi souligner combien sa famille, et par extension la secte, ont conservé une emprise sur elle. J’ai beaucoup aimé comment cet étouffement est exprimé via des liens enserrant Kasen, brisés à l’instant où Tetsuo, son mari, arrive.

Car si l’œuvre aborde frontalement des thèmes très durs (meurtre, rapt, viol…), elle n’omet pas les tourments traversés par ses personnages. Que ce soit Kasen, Tetsuo ou Reika, chacun se bat avec ses propres armes pour s’extirper de la secte, devant parfois prendre des décisions difficiles. On peut ainsi mieux saisir le pourquoi des décisions prises et comment un simple employé de bureau devient, peu à peu, une personne avec plus d’un crime dans son sillage.

So I’m a spider, so what (tome 11)

Edité chez Pika, œuvre de Asahiro Kakashi

Ayant, entre-temps, regardé l’anime disponible sur Crunchyroll, je me suis spoilé l’entièreté du tome même si le récit est rédigé d’une manière différente.

Après avoir sué sang et eau, Tara-chou accède enfin à l’évolution qu’elle visait : Arachne. La voici désormais pourvu d’un buste humain, accroché à son corps d’araignée. Un changement radical qui lui confère deux consciences et aussi de nouvelles capacités.

Ce nouveau corps va permettre à notre héroïne de porter secours à la petite vampirette croisée quelques tomes plus tôt (et qui vient du même monde qu’elle). Mais aussi, incroyable retournement de situation, elle va se lier avec une ennemie qui, jusqu’à présent, ne cherchait qu’à la décimer. L’explication fournie demeure logique et apporte cet humour dont s’imprègne la série. Les références sont d’ailleurs encore nombreuses.

Tara-chou, surnommée désormais Shiro, va-t-elle croiser la route d’autres compagnons venus de son monde ? En tout cas le labyrinthe souterrain semble bien loin derrière elle.

Spy x Family (tome 9)

Edité chez Kurokawa, œuvre de Tatsuya Endo

Toujours ma série comique du moment. Chaque tome m’arrache des éclats de rire, quand ce n’est pas un sourire attendri face à cette famille factice, pourtant parcourue d’affection.

Après avoir conclu sa mission, Yor a droit à une journée de congés auprès de Twilight et Anya. L’occasion de voir plusieurs scènes familiales attendrissantes.

Le retour au quotidien n’est pas dénué d’imprévus et de scènes cocasses. Twilight tâche d’éduquer Bond afin de l’aider dans sa mission, aussi bien que veiller sur la famille. Difficile de ne pas avoir de la compassion pour le chien qui tâche de faire au mieux, parfois pris au piège de son propre don.

Comme la couverture le suggère, Becky est à l’honneur dans ce tome. Amoureuse de Twilight, elle va tâcher de le séduire en s’appuyant sur ce qu’elle voit dans sa série télé préférée. Tout est tellement tourné en dérision, et Twilight ne perçoit rien des intentions de Becky, que c’en est hilarant. Qu’une gamine ait un crush sur un adulte, cela peut arriver (surtout que Becky idéalise le père d’Anya, comme on le fait enfant sur une star). La chute du récit reste très légère .

On pourra déplorer que l’auteur oublie de raccrocher les wagons à l’intrigue centrale et se perd en anecdotes certes amusantes, mais déconnectées parfois du récit. Pour autant cela permet de laisser de la place aux personnages, développer les relations et, en toute sincérité, je ne boude pas mon plaisir.

Vegas Mytho

Œuvre de Christophe Lambert

Si Le commando des immortels fut une lecture plaisante, Vegas Mytho m’a amené à lire en diagonale les derniers chapitres car je déteste ne pas finir un ouvrage (seul Twilight m’a fait lâcher avant la fin du premier chapitre) et je voulais me rappeler exactement les détails de la conclusion. Je me souviens que le roman m’avait laissé un goût amer à l’époque. Ma foi, ça ne s’est pas amélioré depuis.

Nous voilà dans les années 60 en compagnie de Thomas Hanlon, véritable archétype de l’écrivain maudit qui veut rédiger quelque chose mais n’y arrive pas. Hanté par la maladie de son père (qui est probablement génétique), en proie à des problèmes cardiaques et alcoolique notoire, l’homme vivote plus qu’il ne vit vraiment. Jusqu’au jour où il rencontre Sofia Stamatis, femme séduisante mais surtout membre d’un clan richissime. Voilà notre homme amené à Las Vegas, au sein du casino tenu par la famille, et embrigadé au sein de conflits mafieux.

Après avoir lu American Gods qu’il n’a pas apprécié, Christophe Lambert décide de rédiger sa propre version des divinités dans le monde moderne. J’ai clairement une préférence pour l’oeuvre de Neil Gaiman avec sa confrontation entre les dieux anciens et nouveaux que Vegas Mytho qui a tenté d’adopter le ton du film noir avec tous les travers que cela implique.

Thomas Hanlon est détestable du début à la fin. L’artiste tourmenté par ses démons n’est pas un archétype inintéressant si maîtrisé. Mais déjà, qui se descend des caisses entières de bouteilles alors qu’il doit prendre des médicaments pour ses problèmes cardiaques ? Le personnage aurait du mourir au vu de son rythme de vie dissolue, combiné à sa santé. Les personnages féminins ne sont décrits qu’à travers leurs charmes, les transformant en simples exutoires sexuels. Même l’agente du FBI infiltrée couche avec sa cible pour enquêter.

L’aspect divin est bien là, mais mal abordé à mon sens. Seuls deux ou trois sont développés (et encore), et on les reconnaît surtout via les attributs qu’on leur accorde, les transformant en clichés plus qu’autre chose.

Si vous cherchez un récit avec les dieux au sein des humains, préférez Neil Gaiman à Christophe Lambert.

Lectures de So-chan

  • A sign of affection (tomes 1 à 4)
  • Black Clover (tome 32)
  • Le commando des immortels, Christophe Lambert
  • La danse du soleil et de la lune (tome 3)
  • Give my regards to Black Jack (tomes 5 et 6)
  • La voie du tablier (tome 8)
  • Liavek, Megan Lindholm Robin Hobb & Steven Brust
  • My Home Hero (tome 15)
  • No Longer Rangers (tome 2)
  • So I’m a spider, so what (tome 11)
  • Spy x Family (tome 9)
  • Vegas Mytho, Christophe Lambert

Lectures de Yuutsu

  • 12 mois (tomes 1 et 2)
  • Black Clover (tome 32)
  • B’X
  • La danse du soleil et de la lune (tome 3)
  • Déclic amoureux
  • Entre soies (tomes 1 et 2)
  • Food Wars (tomes 20 à 31)
  • Kuroko Basket (tome 14)
  • Kuroko Basket Replace Plus (tomes 1 à 7)
  • My Home Hero (tome 15)
  • No Longer Rangers (tome 2)
  • Reborn (tome 36)
  • Saint Seiya Lost Canvas – Recueil d’histoires
  • Saint Seiya Lost Canvas Chronicles (tomes 6 et 11)
  • So I’m a spider, so what ? (tome 11)
  • Spy x Family (tome 9)
  • Terra Formars (tomes 11 et 12)
  • La voie du tablier (tome 8)
  • Witchcraft Works (tomes 9 à 12)

3 commentaires sur “[Chronique] – Lectures du mois de août

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  1. Je comprends ton désarrois concernant le bouquin de Lambert. Concernant La voie du tablier, c’est un manga qui m’a toujours intéressée même après avoir lu qu’il trainait en longueur. Peut-être que c’est un manga sans prise de tête ? (surtout après 8 tomes de sorti)

    J’ai montré le passage du bouquin de Robin Hobb a m’a meilleure amie qui est fan de L’apprenti assassin 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Après La Voie du tablier reste un manga très drôle (y a vraiment d’excellentes vannes). Mais c’est une peur que j’ai toujours avec les séries comiques : le fait que ça se renouvelle pas et que ça traîne trop en longueur. Après j’ai eu un tome en dessous des autres sur les 8, ça reste un très bon ratio !

      L’apprenti assassin je l’ai pas fini mais c’est une excellente série fantasy. Robin Hobb a une très belle plume avec des persos féminins très bien travaillés.

      Aimé par 1 personne

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